Comprendre la « celticité » de la Grande-Bretagne
Le terme « celtique » est souvent utilisé pour décrire une période de l’histoire britannique, mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Les archéologues et historiens préfèrent parler de peuples de langue celtique plutôt que de culture celtique. Ce terme reflète mieux la diversité et l’identité complexe des Bretons, Cornouailles, Manx, Écossais, Gallois et Irlandais d’aujourd’hui.
Il est important de comprendre que le terme « celtique » dans l’Antiquité n’était pas homogène. La culture matérielle apparentée à cette période montre une grande diversité, même parmi ceux qui parlaient des langues celtiques.
Les preuves archéologiques
Les archéologues ont longtemps cherché à expliquer la présence des langues celtiques en Grande-Bretagne par des invasions ou des migrations. Cette théorie, autrefois populaire, est de plus en plus contestée. La propagation des cultures matérielles ne nécessite pas toujours la conquête ou le déplacement de populations entières.
Exemples de culture matérielle
- Stonehenge, construit entre 3000 et 2000 avant JC, témoigne de la présence humaine avant les langues celtiques.
- La culture du Bell Beaker, répandue à l’âge du bronze, indique des liens étroits entre la Grande-Bretagne et l’Europe continentale.
Ces exemples démontrent que la poterie et autres artefacts ne sont pas synonymes de culture ou de langue.
Période | Culture Matérielle | Exemples |
---|---|---|
3000-2000 avant JC | Construction mégalithique | Stonehenge |
Âge du bronze | Bell Beaker | Artefacts en céramique |
Les premiers habitants et leurs pratiques
Les îles britanniques étaient habitées bien avant la distribution des langues celtiques. Des artefacts datant de 700 000 ans témoignent de la longue histoire de l’humanité dans la région. Les pratiques agricoles et l’élevage de bétail faisaient partie intégrante de ces premières communautés.
Les noms de lieux, notamment ceux des rivières comme la Tamise, suggèrent des influences linguistiques complexes, certaines potentiellement non indo-européennes. Cela rappelle la diversité retrouvée aussi en Grèce antique.
Transition vers la période celtique
À un moment donné, les éléments de la culture matérielle de Hallstatt et de La Tène, deux cultures associées au « celtique », s’étendent à la Grande-Bretagne. La famille linguistique indo-européenne, et en particulier la branche celtique, s’y implante également.
Ces transitions socioculturelles ne sont pas uniquement attribuables aux migrations massives. Une petite migration où les locuteurs celtiques remplacent les niveaux sociaux élevés est plus plausible. Ce phénomène est courant dans l’histoire.
Repenser l’identité celtique
Il semble que les habitants de la Grande-Bretagne pré-celtique étaient pour la plupart les mêmes que ceux de la période celtique. Des preuves génétiques indiquent des marqueurs néolithiques puissants dans la population britannique moderne. Le terme « celtique » pour désigner une culture ou une région semble inapproprié, car les diverses tribus ne se considéraient pas comme un seul peuple homogène.
Liens internes pour approfondir
- Le controversé héritage celtique de la Galice
- Histoire des Helvètes celtes en Suisse
- Une brève histoire des Vikings
En fin de compte, il est plus juste de parler de peuples de langue celtique, reconnaissant ainsi leur diversité linguistique sans imposer une identité culturelle commune qui n’a jamais existé. Cela permet de mieux comprendre l’histoire complexe de la Grande-Bretagne pré-celtique.